Quelles différences entre la conduite sur glace et la conduite sur route ?

Si Aurélien Panis concourt au Trophée Andros (lien vers l’article) chaque année depuis 2018, le reste du temps, c’est bien sur des circuits bitumés qu’il pilote. Durant la saison estivale, il est au volant d’une GT3. Du coup, nous lui avons demandé de nous expliquer quelles étaient les différences entre la conduite sur glace et la conduite sur route.

Tout savoir sur l’Audi A1 d’Aurélien Panis

La conduite en compétition sur route

Si Aurélien Panis concourt au Trophée Andros (lien vers l’article) chaque année depuis 2018, le reste du temps, c’est bien sur des circuits bitumés qu’il pilote. Durant la saison estivale, il est au volant d’une GT3. Du coup, nous lui avons demandé de nous expliquer quelles étaient les différences entre la conduite sur glace et la conduite sur route.

Il s’avère que les deux pilotages sont complètement différents. Aurélien nous explique que sur un circuit non glacé, il faut éviter au maximum la moindre petite glisse de la voiture pour être performant. Pour cela, il doit freiner le plus tard et le plus fortement possible dans le virage, en essayant de rester droit sur la phase de décélération. En sortie, il doit remettre progressivement l’accélérateur, pour créer le moins de patinage et de glisse.

Tous les paramètres de la voiture sont réglés pour avoir le plus d’adhérence possible. Il faut à tout prix éviter le survirage (lorsque le train arrière d’un véhicule a tendance à glisser) et le sous-virage (à l’inverse, lorsque le train avant dérape). Si tel est le cas, le changement de direction de la voiture est alors affecté et doit être corrigé immédiatement.

Aurélien Panis (lien sur l’article) conclut : « sur un circuit goudronné, moins on glisse, plus on est performant ! ».

La conduite en compétition sur glace

Sur les pistes glacées du Trophée Andros, c’est l’inverse, plus on glisse, plus on est performant.

Il existe deux phases pour prendre un virage correctement :

  • Lors de la première phase, il faut correctement placer la voiture. Lorsque le conducteur arrive dans un virage, il doit freiner la voiture et la faire pivoter rapidement. Cette manœuvre s’appelle un « appel contre appel ». Cette technique permet de passer plus rapidement un virage en mettant en dérive la voiture. Tout d’abord, le pilote va positionner le véhicule en survirage, puis il va contre-braquer. Grâce au transfert de charge, la voiture va glisser dans le sens du virage. Le coureur y entre pratiquement en marche arrière, pour pouvoir en ressortir le plus droit possible. Aurélien confirme ici le rôle des essuies-glaces sur les vitres latérales : « nous sommes tellement en glisse à cet instant, que nous ne regardons pas la piste par le pare-brise, mais par la vitre latérale ».
  • Maîtriser la sortie du virage est la seconde phase. Une fois l’entrée du virage réalisée et le placement de la voiture effectué, il faut ressortir du virage le plus rapidement possible. Pour cela, le pilote remet franchement et agressivement les gaz pour patiner au maximum. Les pneus cloutés (lien sur l’article) grattent la glace pour chercher à obtenir le plus de grip possible. Il est essentiel de sortir du virage avec les roues droites, pour que la motricité soit meilleure. C’est la raison pour laquelle le conducteur arrive en glisse en entrée du virage : pour placer sa voiture dans le sens de la sortie avant même de remettre les gaz. Plus la voiture sera bien placée dans le virage, plus sa sortie sera optimale.

Les conduites sur glace et sur route goudronnée sont donc opposées. Il faut, dans les deux cas, manier son véhicule avec une extrême précision pour rester performant. Aurélien Panis nous montre encore une fois que l’adresse et la rigueur sont inhérentes à la course automobile.