Le poids, l’ennemi de la performance
Abordons aujourd'hui avec Aurélien Panis, un sujet technique : celui du poids et de son influence sur la performance automobile.
On continue notre immersion dans l’e-Trophée Andros 2023-2024, la dernière édition de cette course automobile sur glace. Nous suivons le pilote Aurélien Panis, depuis le début du championnat, les 9 et 10 décembre à Val Thorens. Aujourd’hui, nous allons aborder, avec lui, un sujet technique : celui du poids et de son influence sur la performance automobile.
Un poids minimum imposé
Le poids est souvent qualifié de pire ennemi dans les sports automobiles. Chaque gramme perdu permet de gagner de la vitesse. Dans certaines compétitions, un poids minimum peut être obligatoire. C’est le cas du Trophée Andros où le poids minimum imposé, avec le pilote à bord, est de 1130 kilos. Une bonne stratégie est alors essentielle : il faut peaufiner la répartition des masses et abaisser le centre de gravité.
Répartition des masses et gravité
Aurélien Panis nous explique que le but premier est de ne pas dépasser ce poids, car plus la voiture est lourde, plus l’inertie est importante. Il sera davantage difficile d’arrêter le véhicule et de performer sur les phases d’accélération. Sur la glace, c’est encore plus vrai, car l’adhérence est moindre.
Le second point important est la répartition des masses. Il est important d’être le plus léger possible pour gérer au mieux la répartition du lest et atteindre le poids minimum de 1130 kg. Pour une performance optimale, le positionnement du lest doit être proche de 50/50. Il doit également être au plus bas pour abaisser le centre de gravité. Cela aura pour effet de diminuer le « roulis », autrement dit d’avoir une voiture plus saine et plus stable.
Un système de handicap au Trophée Andros
La particularité du Trophée Andros est justement de jouer avec un système de handicap de lest en fonction des résultats. À l’issue de chaque course, les trois premiers pilotes reçoivent respectivement 60, 40 et 20 kilos de handicap pour la course suivante. On comprend donc qu’il est très difficile sur le Trophée Andros de gagner deux courses consécutives.
Si on termine sur le podium, l’objectif est donc de gérer au mieux le handicap à la course suivante. Il faut perdre le moins de performance possible et réussir à réaliser un bon résultat malgré tout.
Aurélien Panis conclut : « la gestion du poids est déterminante pour être régulier tout au long du Trophée Andros. Elle participe largement à la performance ».